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Campagne du Soldat Jean LACOUTURIERE

63éme Régiment d'Infanterie





Il est appelé à l'activité le 3 octobre 1909 et est incorporé le jour même au 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins, caserne Songeon à Albertville. Il sera nommé 1ère classe le 15 mars 1911 et envoyé dans la disponibilité le 26 septembre 1911. Un certificat de bonne conduite lui est accordé

Il est affecté au 63ème Régiment d'Infanterie à Limoges.

Il est rappelé par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et rejoint son Régiment le 3 août 1914.


Le 63ème Régiment d'Infanterie embarque dans la nuit du 5 août. pour débarquer le 7 août, après 2 jours de transport interminables, en Argonne dans la région de Valmy.


Désormais c'est à pied que le Régiment s'engage dans la grande bataille des Ardennes. Après avoir traversé, sous une chaleur accablante, les bois de Varennes et de La Ferté, les soldats entendent le 18août, pour la première fois, gronder le canon.


Bien que victorieux lors de l'offensive du Luxembourg belge les 22 et 23 août, le Régiment doit faire demi tour. Le repli s'effectue dans la Forêt d'Orval et l'ordre est donné de couvrir la retraite du 12ème> Corps d'Armée.



Le combat de Blagny (24 août).




Le 24 août à 13 heures, près du village de Blagny, le 1er Bataillon se porte à l'attaque de l'Infanterie ennemie. Plusieurs charges à la baïonnette stoppent les allemands. Le Bataillon a perdu une centaine d'hommes mais a réussi à retarder le passage de la Chiers par l'ennemi.






Le combat de La Besace (28 août).



Il faut empêcher l'Allemand de franchir la Meuse. A la lisière du bois de Yoncq, près de la Besace, des attaques acharnées sont repoussées. par trois fois, durant 3 heures, les attaques ennemies se brisent sous les feux nourris des mitrailleuses françaises. Mais le 2ème Bataillon doit faire face à un ennemi plus nombreux et plus acharné, il lutte corps à corps et subit des pertes élévées. Cette résistance permet au Régiment de s'installer sur une ligne de repli marquée par les hauteurs boisées de Stonne. le Régiment a perdu 9 officiers et 724 hommes.



C'est lors de ces combats de la Besace que périrent de nombreux poilus limousins : 863 combattants nés en Haute Vienne sont morts le 28 août 1914, dont 156 à La Besace, jour le plus sanglant de la Première Guerre Mondiale pour le département..


Dès le lendemain la retraite reprend. Le 63ème toujours en arrière-garde gagne la ligne de l'Aisne.



L'engagement de Souain (3 septembre).



Le 2 septembre le 63ème est dans la région de Souain en Champagne pouilleuse sa mission étant de protéger la retraite d'autres éléments engagés plus au nord. Couchés dans les fossés de la route pendant 4 heures, les hommes dirigent un feu précis sur l'ennemi qui essaie de déboucher des lisières à 800 mètres. Le 1er Bataillon continue à protéger le repli des unités qui ont rompu le combat.





L'engagement de Marson (4 septembre).



Après une longue marche vers le sud de Suippes sur Marson, le 3ème Bataillon entre en contact avec l'ennemi par surprise. Pendant la grande halte, il essuie le feu allemand. La 9ème et 10ème Compagnies arrêtent l'ennemi par des feux de salve bien ajustés et le tient ainsi à distance respectueuse.

Le lendemain le Régiment s'embarque pour Vitry le François quelques heures avant l'arrivée des Allemands, et descend à Braux le Grand. C'est la dernière étape de la retraite, après 36 heures de repos réparateur, le Régiment s'engage dans la bataille de la Marne



La Bataille de la Marne - Les combats de Sompuis (8 - 10 septembre) - La poursuite.


Le 8 septembre, le 63ème installé près de Sompuis, au sud ouest de Vitry le François, brise une contre-attaque allemande menée par des forces considérables. Dans la journée du 9, le 63ème passe à son tour à l'attaque et refoule l'ennemi qui se fait massacrer sur place, nos pertes sont faibles. C'est la victoire ...!

On entre dans Sompuis. On traverse la Marne. On marche vers le Nord sur l'ennemi qui laisse de nombreux prisonniers. Lors de cette déroute les vandales ont laissé partout des marques de leur passage, à Sainte Menehould, à Souain, à Somme-Py, à Somme-Tourbe. Le 17 septembre on s'arrête à la zone boisée de Perthes les Hurlus, l'ennemi s'étant retranché dans ses positions.



La guerre de mouvement est terminée.



La première Bataille de Reims.

Le 18 septembre le Régiment regagne le Camp de Châlons et se rend ensuite dans la ville que l'ennemi a abandonnée afin de s'établir sur les hauteurs de Berru.

Le 22 septembre, à son arrivée au Belvédère sur la butte de Pommery où un obus tue 22 hommes et en blesse 22 autres, le Régiment s'installe en première ligne, le long de la voie ferrée, sur un front de 6 km, du quartier de Cavalerie à Saint Léonard.



La Bataille de l'Aisne est engagée depuis une semaine et Reims est âprement disputé.

Dès le lendemain ordre est donné de faire des progrès sur tout le front. Le 2ème Bataillon fait un bond de 200 mètres. Le 24 septembre, les deux autres Bataillons font à leur tour un bond de 400 mètres. Le 25 balayé par l'artillerie et le feu des mitrailleuses ennemies le Régiment gagne encore du terrain et dépasse les premières tranchées allemandes, perdant 150 hommes.

Le lendemain, à la faveur d'un brouillard épais, le 2ème Bataillon subit une attaque à la baïonnette aux abords de la ferme de la Jouissance. Les sections de tête sont débordées et rejetées sur la voie ferrée. Un Commandant, un grand nombre d'Officiers et de chefs de section se font tués. La résistance s'organise derrière le canal. Les Prussiens se font fussiller à bout portant, ils se font tuer ou se rendent ou se replient. Le 2ème Bataillon a perdu 11 Officiers et 559 hommes, alors que les Allemands ont laissé un millier de cadavres sur le terrain. Les positions perdues sont réoccupées.



Quelques jours après le Régiment est relevé mais malgré son excessive fatigue, il repart le 30 septembre 1914 pour la région d'Auberive. Le lendemain les tranchées à l'ouest de la ferme des Wacques sont reprises.

Le 7 octobre il occupe les tranchées en avant de la Suippe, devant Saint Hilaire le Grand, puis le 16 celles en face d'Auberive. Les hommes apprennent à veiller, à travailler, à améliorer sans cesse les positions et les abris. Aucune opération importante n'est à signaler. Quelques patrouilles et reconnaissances sont suivies d'accidents assez fréquents.

La guerre de position ou guerre des tranchées s'installe. Jusqu'au 18 décembre 1915, date à laquelle le régiment rejoint le camp de Mourmelon, les hommes subissent les bombardements ennemis entraînant des pertes humaines. Les hommes sont appelés à consolider les tranchées, à les améliorer. Tous ces travaux sont effectués sous le feu ennemi.

Après un court repos à Mourmelon, un ordre du Général JOFFRE ayant annoncé la reprise de l'offensive, le Régiment remonte au front dès le 21 décembre 1914. Une fois les positions occupées, un dur combat s'engage. De nombreux soldats et plusieurs officiers perdent la vie. 11 officiers, 27 sous officiers et 401 soldats ont péri lors de cette attaque. L'attaque est définitivement arrêtée à la nuit. Les hommes encore valides regagnent les tranchées et l'ordre est donné de rentrer à Mourmelon.

Du 22 décembre au 30 décembre 1914 les Compagnies du 63ème R.I. se positionnent à Jonchery et Saint Hilaire. Ces positions seront maintenues jusqu'au 23 mars 1915. Bombardements allemands, ripostes françaises, attaques sporadiques, conquêtes de quelques mètres de terrain, retours dans les tranchées seront le lot de ces 3 mois.



La Bataille d'Argone.


Le 28 mars 1915 les hommes embarquent à Vitry le François pour une destination inconnue. Ils débarqueront le 30 mars 1915 à Toul et participeront aux combats en Argonne.

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Une attaque est prévue dès le 5 avril 1915. Elle est préparée par un tir d'artillerie qui est inefficace. Les hommes sortent de leurs tranchées et sont immédiatement accueillis par un feu violent de mitrailleuses. Un grand nombre d'entre eux tombe. Toutefois une centaine de nos poilus réussissent à sauter dans la tranchée allemande. Un combat à la baïonnette s'engage mais, sous le nombre, ils sont rejettés.

Dans cette attaque le Régiment perd 15 officiers et environ 150 hommes.

Après 3 jours de combats acharnés le Lieutenant Colonel demande à être relevé dans la nuit. les troupes iront cantonner à Manonville et Minorville avant de gagner le Bois du Mont Mare près de Flirey

Du 19 avril au 5 mai de nombreuses escarmouches entraînent la perte de nombreux hommes.





Le 2ème classe Jean LACOUTURIERE, âgé de 27 ans, est tué le 1er juillet 1915

des suites de blessures de guerre.

Il est inhumé au cimetière militaire établi le long de la roure de

à l'auberge Saint Pierre (Meurthe et Moselle).



http://www.langres.fr/peur-sur-la-ville-194 Langres

http://tableaudhonneur.free.fr/63eRI.pdf Historique du 63ème Régiment d'Infanterie - Henri Charles Lavauzelle

http://14-18.crdp-limousin.fr/blog/2014/08/28/594/ La Grande Guerre et le Limousin - Luc Fessemaz